Le livre

Ile d'Oléron
Port d'embarquement

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La Volta dévoile ses dessous

Il y a une musique qu'on ne pourra jamais s'approprier
c’est celle du vent
Il y a un mouvement qu’on ne pourra jamais arrêter
c’est celui de la mer

Un marin pêcheur

 

 

Le voilier "La Volta "

Thierry Debyser L'équipage:

 

 

 

Thierry Debyser

Bruno d'Halluin Bruno d'Halluin

...ou deux voileux amateurs sur un bateau de dix mètres...

Extrait du livre:

Les deux amis décidèrent de concrétiser enfin un vieux désir.
Ce désir semblait s’être usé au fil du temps, à la manière d’un vœu pieux ou d’une envie refoulée. Il resurgissait parfois dans la griserie d’un soir, puis s’évaporait avec l’ivresse lorsque l’aurore pointait, laissant un goût amer. Il faisait penser à un animal en hibernation, dans l’ombre chaude du terrier, ou à un vieux caillou érodé qui recélerait de précieuses pépites. Le vieux désir était stagnant comme une mare aux eaux lisses mais pleines de vie, poussiéreux à la façon d’une horloge enfermée par quelques planches vermoulues, qui n’aurait pas sonné depuis longtemps, mais dont le tic-tac persisterait.
Pourtant, ce jour-là, un vent d’insurrection souffla contre la routine, les renoncements furent balayés, les hésitations s’évaporèrent, et le vieux désir fané bourgeonna de nouveau. L’horloge sonna les douze coups de la rébellion, l’animal s’ébroua et sortit de son long sommeil, le caillou explosa comme en plein dégel. Un coup de vent salutaire succéda aux calmes interminables et leva un joyeux clapot à la surface de la mare.
Ce désir assemblait tous les rêves formés au fil de l’eau, glanés sur les quais ou issus d’errances sur les rivages, propices aux vagabondages de l’esprit.

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